Un peu de théorie

Un peu de théorie

Imprimer la fiche
Quelques définitions de la nouvelle

Présentation

SUR LA NOUVELLE

La nouvelle s’articule autour de moments si grands et si bouleversants qu’il semble que quiconque ne les ait jamais saisis. (Francis Scott Fitzgerald)

L’avantage de la nouvelle par rapport au roman, c’est que dans la première on surprend le personnage au moment le plus intense de son existence, tandis que dans le second on est obligé de le suivre depuis le jour de sa naissance jusqu’au jour de sa mort (ou peu s’en faut). Ouvrez n’importe quel roman au hasard et le plus souvent vous tomberez sur un passage ennuyeux ou peu important pour l’histoire. (Philip K. Dick)

« Ne me dites pas tout, supplie l’amateur de nouvelles. Ne me comblez pas, car en me comblant vous gâcheriez quelque chose. » (G.O. Châteaureynaud)

Voilà l’histoire sans commentaire. C’est seulement sa manière d’être banale qui m’a semblé extraordinaire. (Villiers de l’Isle-Adam)

La nouvelle, c’est une nuit dans un motel américain ; vous recevez des mains du portier la clé du bungalow et du garage ; ensuite, self-service. Le lecteur est payé comptant ; cash-and-carry ; on lui emballe l’espace et le temps dans un seul paquet. (Paul Morand)

Il ne nous restait qu’à attendre le moment où il nous régalerait de ce qu’il appelait un fait. Une nouvelle histoire dont nous ne mettrions pas en doute la véracité, même si elle présentait tous les dehors de l’affabulation. (Satyajit Ray)

La nouvelle, c’est une course au clocher. On va toujours au galop, on ne connaît pas d’obstacles ; on traverse le buisson d’épines, on franchit le fossé, on se brise les os, on va tant que va son histoire. (Jules Janin)

Une nouvelle, c’est la flèche et sa cible aussitôt atteinte. (H.Quiroga)

1.Ayez une idée. 2. Soyez vrai. 3. Suggérez, ne décrivez pas. 4. Partez vite. 5. Ayez la terreur d’ennuyer. 6. Créez un choc. 7. Laissez la porte ouverte (H. Engelhard, Les sept règles de la nouvelle)

Laissons les théories : la nouvelle peut et doit s’en passer. (M. Arland)

Parfois, lorsque j’éprouve comme un chatouillement de nouvelle. (Julio Cortazar)