Billets du lever

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Une journée de Virginia Woolf

Présentation

Banalité de dire qu’il faut toute une vie pour écrire. Il en faudrait autant encore pour tenter de réduire l’écart entre ce que l’on a écrit et ce qu’il aurait fallu écrire. Et deux fois plus pour s’appesantir sur le pressentiment qu’on avait eu que l’écriture met en jeu bien d’autres éléments, que peut-être le texte a recueillis et montrés mais devant quoi on est resté, tant d’années, aveugle. Enfin, il faudrait encore, par là-dessus, une autre perpétuité pour se relire en vue d’écrire, essayant de repérer dans son texte les éléments qui s’ouvrent sur le livre à composer demain.

La journée du 28 août 1922 du journal de Virginia Woolf est cette miniature d’éternité : « Je me remets au grec ; et je dois absolument établir un programme. Nous sommes aujourd’hui le 28. Finir Mrs Dalloway le samedi 2 septembre. Du dimanche 3 au vendredi 8, mettre Chaucer en chantier. Chaucer — je veux dire ce chapitre — devrait être fini le 22 septembre. Et après ? »

L’essentiel est de continuer.