|
SI T’ES GAI, RIS DONC !
Le calembour est un jeu de mots qui a fort mauvaise presse.Le calembour est la fiente de l’esprit qui vole, dit Hugo. Il est rare que le calembour s’élève jusqu’au bon mot; en général, on l’a nommé avec raison l’esprit de ceux qui n’en ont pas, renchérit Ourry. Il est fondé sur une équivoque et une homophonie parfois approximative. On a coutume de citer comme premier calembour : Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. Willy, premier mari de Colette et critique musical, écrivit sous forme de calembour un compte-rendu de l’échec de l’exécution de la Marche Slave de TchaÏkovsky : Je cronstadt que cette moujik a ramassé une verste : il n’y a caviar le public. De Jules Renard : Le ver à soie file un mauvais cocon.
Aujourd’hui, pas une pub (Shell que j’aime, Chat, alors !) qui n’utilise le calembour, pas une enseigne (Le Persil Fleur, Diminu’Tifs) qui n’en abuse. Idem pour les gros titres des journaux, vrais concours de calembours. L’écrivain Antoine Blondin suivit le Tour de France pendant des années et offrit à L’Equipe des articles intitulés Il n’est Peyresourde que celui qui ne veut pas entendre..., Le col tue lentement, La patrie est en Angers, etc. Toujours L’Equipe : Senna... Rio ? ou Prost... le Roi, Mac... Laren, etc. Alexandre Breffort, du Canard Enchaîné, pondait des merveilles de ce genre : Un homme se penche sur son basset, Ton corps est tatoué, Ôte-toi de là que je m’humecte. Jean-Paul Grousset, auteur de Si t’es gai, ris donc !” avait imaginé des calembours pour toutes les situations. Au Club Med : Chassez le naturiste, il revient au bungalow, Au Sahara : Ciel, mon méhari !, A la boxe : Mais vous pleurez, mi-lourd.... Pour un chagrin d’amour : Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers. Et Grousset d’ajouter : C’est beau, mais c’est twist !
Je suis ravie de vous informer que mon nouveau site web est maintenant en ligne !
www.regine-detambel.com
J’espère que vous apprécierez cette nouvelle expérience de navigation.
Merci de votre attention et à très bientôt !
Chaleureusement,
Régine Detambel