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On ne sait pas grand-chose de la "vieillesse", on ne sait presque rien des super-adultes, on sait seulement, mais sans en avoir encore suffisamment conscience, que ce que nous appelons vieillesse est aussi une chose culturellement construite. Cet âge de la vie a très peu été pensé, sinon sous forme d'images d'Epinal, presque toutes négatives et stéréotypées. Il faut tout reprendre. De quoi sont faites nos représentations de l'adulte âgé ? Sur quels modèles (à renouveler, à repenser) sont-elles construites ? Dans quelle langue, sur quel lexique reposent-elles ? Par conséquent, de quoi nous servons-nous pour appréhender notre propre vieillissement et celui des autres ?
Et si nous n'avions que des idées reçues sur les vieillesses, des idées si pauvres et si étriquées qu'elles ne nous permettent pas de rendre compte de la richesse de notre propre vieillissement…
Thème de discussion avec le public : le corps de "l'autre".
Argumentaire
90% des Français entre 60 et 80 ans profitent de la vie à l'âge où leurs parents étaient morts.
Quand la durée de la vie humaine triple en deux siècles, cette vie n'est plus la même vie, et ce n'est plus le même homme.
Cette rupture touche tous les discours qui tenaient à la durée de la vie humaine, ses aléas, sa brièveté. Pour qui a un siècle d'espérance de vie devant lui, tout ce qui a été construit, pensé, codifié en fonction de la vie brève est erroné. Tout (famille, mariage, héritage, épargne, morale) doit être repassé au crible de la longue vie. Engagement, fidélité, foi, n'auront plus jamais le même sens que dans des sociétés où on était général à vingt ans.
Au moment de la retraite, un homme sans pathologie avérée doit se projeter sur 22 ans au moins de vie active avant que les signes de dépendance ne puissent devenir handicapants. Une femme a 26 ans devant elle.
Autant dire que l'un et l'autre ont l'âge de commencer une vie de couple, se découvrir une nouvelle passion, se former, engager des projets, s'endetter, débuter. La magie des commencements n'est plus refusée aux seniors.
La vieillesse devient un phénomène plus social que physique. La retraite-couperet, l'isolement, créent cette fatigue de vivre qu'on appelle la vieillesse et dont le corps n'est plus la cause. Ce n'est plus l'âge qui fait la vieillesse, c'est le monde qui s'en va. La vieillesse vient quand l'esprit abandonne le corps. Et tout dépend du projet que la société a pour ses aînés, de l'utilité qu'elle leur reconnaîtra demain, de l'autonomie, de la responsabilité qu'elle permet à chacun d'acquérir. La formation à la longue vie, à l'entretien prolongé de soi avec soi, devient un impératif.
Senior ou vieux ? Epreuve ou vie de château ? Il règne autour du mystère du vieillissement une monstrueuse inculture. Déni ou angoisse, le monde de la vieillesse est une terra incognita. Ce bonheur de vivre, d’aimer ou de créer, que les personnes âgées décrivent, qu'elles déclarent, ne semble ni (re)connu, ni accepté, tout au plus toléré ! C’est une guerre déclarée que notre monde livre au corps vieilli, apparenté au corps malade et ainsi accaparé par le discours médical.
Vieillir est un destin social. Le risque est de se perdre dans ce rôle auquel on risque de s’identifier, à force de l’endosser. L’âge vient du dehors, lorsque face à la pression sociale on accepte d’être fini, défini et borné une fois pour toutes. Lorsqu’on renonce au changement, aux formes mouvantes où l’histoire d’une vie continue son évolution créatrice, car exister consiste à changer, se créer indéfiniment soi-même.
Quelles représentations chacun de nous peut avoir de la vieillesse ? Quels préjugés (parfois dangereux) véhiculons-nous et transmettons-nous, peut-être à notre insu ? N’y a-t-il pas aujourd'hui nécessité de renouveler et d’entretenir les ressources, linguistiques, intellectuelles, artistiques, philosophiques, vers lesquelles se tourner quand on questionne, souvent dans la peur, dans la solitude, son propre vieillissement ? Ces ressources ne semblent pas si abondantes. Et c’est tout le mérite de ces textes précieux où Sénèque, Cicéron, Proust, Hugo, Powys, Hesse, Colette, Giono, ancrent le pari de la vieillesse dans la sensation, cette noble capacité de vivre pour soi, et jouir encore bien tard de l’esprit sans âge, inspiré par le "devoir moral de jouissance des sens".
L’art de vivre et la poésie du quotidien s’offrent là comme un moyen de desserrer l’étreinte où le réel tient le corps vieillissant.
Bousculer les représentations figées, faire apparaître le corps de l'adulte âgé, sa parole, son visage, est la mission de cette conférence, afin que tous sachent que nos anciens ne sont ni des ermites ni des moines, mais qu’ils sont dans le présent de la vie, dans le réel du monde. C’est une sensibilisation nécessaire aux vieillesses créatrices, à leurs passions, leur énergie, leur sexualité, leur talent… Notions encore tellement taboues !
L’adulte voit dans le sujet âgé non pas son semblable mais un autre, qui est le sage ou bien le fou. Qu’on le situe au-dessus ou bien au-dessous, en tout cas on l’exile. Ce tâtonnement prouve bien qu’on ne connaît pas encore cet âge de la vie. Le "continent gris" est à explorer. La devise de celles et ceux qui sont POUR la vieillesse : « Je deviens vieux en apprenant toujours. » Pour eux, il n’y a pas de notion de hiérarchie, la vieillesse est un âge comme un autre. Elle vient après l’âge mûr, le vieux est un « super-adulte » qui poursuit sa maturité après 75 ou 80 ans, qui continue à accomplir les trois tâches de l’être : expérience, responsabilité, authenticité. Puisque les artistes et quelques génies de la vie y ont trouvé une énergie originale, pourquoi pas tout le monde ?
Qu’avons-nous à espérer de la vieillesse ?
Martine Boyer-Weinmann, Vieillir, dit-elle. Une anthropologie littéraire de l'âge, Champ Vallon, 2013.
A quel âge est-on vieille aujourd'hui ? Comment les femmes perçoivent-elles l'effet de seuil du processus ? Si Balzac périmait nos aïeules à trente ans, la réalité perçue par les intéressées s'avère moins tranchée : George Sand septuagénaire encourage son "vieux troubadour" déprimé de Flaubert à patienter jusqu'à ce "plus bel âge de la vie" pour accéder au bonheur. Duras se dit vieille à dix-huit ans, Beauvoir s'étiole dans ses vingt, avant de vivre l'itinéraire à rebours. Leurs cadettes sénescentes confient désormais à leurs journaux intimes l'émoi de leurs reverdies successives et se sentent assez gaillardes pour renouveler leur jouvence jusqu'au marathon final.
Face à la parole des anthropologues, philosophes, gérontologues et autres psychologues, les Femmes écrivains (Beauvoir, Cannone, Cixous, Detambel, Duras, Ernaux, Huston, O'Faolain, Rolin...) libèrent au XXIe siècle une énergétique de crise aux antipodes des idées reçues. Vieillir est bien un art du temps, avec ses ruses, ses foucades et ses têtes à queue turbulents. C'est aussi une affaire de style existentiel et d'intelligence du rapport au monde, auquel l'écriture confère une griffe complice. Le lecteur est convié dans cet essai de gai savoir à une anthropologie littéraire de l'âge au féminin, depuis l'effroi de la première ride jusqu'aux surprises ultimes de la connaissance de soi.
Cf. pp. 133-144, le chapitre intitulé "Le gai savoir du vieillir selon Régine Detambel".
Natalia Tauzia, psychogérontologue
Notes de lecture
A l’instar de La Vieillesse de Simone de Beauvoir dans les années 70, Régine Detambel publie un ouvrage aussi remarquable qu’inclassable chez Actes Sud.
Cette auteur polymorphe, hantée par la vieillesse depuis son expérience professionnelle en maison de retraite, nous a déjà offert dans son œuvre littéraire, et notamment dans l'un de ses premiers romans, paru en 1990, Le long Séjour, un regard lucide à propos de la précarité de l'identité des vieillards en institution.
En attendant la sortie de Noces de chêne chez Gallimard, cet éloge des vieillesses, comme l’indique le sous-titre du Syndrome de Diogène nous invite à un voyage aussi terrible que poétique au cœur de l’essence de l’âge.
L’écriture vive et acérée, nourrie d’une grande érudition, Régine Detambel fait de chaque mot un acte de résistance, une véritable guerre des mots définissant la guerre des corps, la guerre déclarée que notre monde livre au corps vieilli, apparenté au corps malade et ainsi accaparé par le discours médical : "Désormais la vieillesse est officiellement reconnue comme un organe malade du grand corps social."
Ce que la langue fait au vieillissement des corps, voici ce dont elle traite ici, en défaisant avec férocité les représentations et clichés convenus d’une certaine "rhétorique du crépuscule de la vie". Des barbons ridicules de Molière au Géronte victime et malade d'aujourd'hui, on a confisqué les trésors de la vieillesse pour que nous n’en ayons rien à faire, rien à apprendre ni à attendre… juste un âge de déchéance à combattre et retarder. Ainsi s’énumèrent les mots désenchanteurs qui encerclent et étranglent à petits feux "l’être-en-devenir-vieux" que nous sommes tous.
Le vieillard, d’abord mal nommé, peut-il connaître le bonheur ? C’est la question cruciale qui occupe ces belles pages et montre à quel point l’auteur connaît l’intime cœur de la vieillesse, ne se laissant pas berner par les classiques tours d’illusionniste des regards conformant Géronte dans les habits étroits de la morale et de l’infantile. Le vieux qui se cache derrière les apparences rassurantes du papi-mamie propre, aimable, docile et prévoyant, est cette figure de Diogène, accumulant à travers ses déchets un détachement, une sagesse cynique où "aucune loi ne vaut, aucune convention ne tient." L’incurie, la puanteur faisant alors office de rempart protégeant la forteresse assaillie par un réel déchaîné.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, derrière la question du bonheur, celle de la possibilité d’accéder au monde intérieur où se forgent les mythes, les désirs et les rêves, seul terreau valable où peut naître le fragile sentiment de bonheur d’un sujet libre entretenant avec son corps enchaîné au réel un dialogue qui va permettre la traversée des âges et de leurs tempêtes.
Ces pages nous proposent alors une médiation littéraire et artistique, indispensable pour entendre les vieillesses, et poser la question qu’elle, comme Benoîte Groult, osent encore poser : "A quelle bibliothèque confier désormais le destin de l’humanité vieillissante ?" Se défaire d’abord des représentations classiques gérontophobes qui continuent de définir la vieillesse, à la manière d’Aristote. Se détacher aussi et surtout du regard de l’autre, pointe acérée où André Gide voit le costume à endosser pour "assumer son âge". C’est ainsi qu’André Gorz définit le vieillissement, comme destin social. On s’aperçoit, un jour, que l’on a vieilli, lorsqu’un autre nous l’a dit. Le risque sera alors de se perdre dans ce rôle auquel on risque de s’identifier, à force de l’endosser. L’âge vient du dehors, de ce renoncement au changement, aux formes mouvantes où l’histoire d’une vie continue son évolution créatrice, où exister consiste à changer, se créer indéfiniment soi-même. Or lorsque face à la pression sociale on accepte "d’être fini", "défini et borné" une fois pour toutes, l’on commence à mourir à l’étroit dans cette "peau de vieux" que l’on subira comme la célèbre tunique de Nessus enserrant Hercule d’une douleur sans fin. Coupé de ses rêves et désirs pour ne subir que l’affront d’une lente dégradation chaque jour accentuée dans un quotidien rendu immuable et stérile, le vieux reconnu comme tel n’aura au mieux que la possibilité d’inspirer pitié pour qu’on le prenne en charge, chez lui ou en maison de retraite. Là, devenu minéral, il sera difficile de trouver des yeux neufs pour contempler le monde, car tout sera fait pour lui dicter, lui rappeler quel costume on s’attend à le voir endosser. Herman Hesse, dans son Eloge de la vieillesse, nous dit bien que malgré tous les deuils qui le frappent, et au cœur même de ces deuils, l’homme âgé peut et doit encore, pour continuer de se sentir homme, exulter. L’imaginaire qui nourrit le rêve d’immortalité est ce flot continuel venant du dedans, du dehors, où triomphe narcisse à travers la figure du centenaire.
A la recherche de l’être profond en nous, qui n’est pas quelqu’un, mais "la possibilité de faire quelqu’un", Valéry définit la vieillesse comme ce temps où s’éloigne la surprise et où l’on se découvre un seul visage, où la voix de l’enfant risque de se taire en soi, ainsi que la voix du rêve. Subissant constamment la menace pour l’esprit que constitue ce corps soumis à son destin, des auteurs de toutes époques nous parlent du vieillir comme un art.
Et c’est tout le mérite de l’auteur de nous rappeler ces textes précieux où Sénèque, Cicéron, Proust, Hugo, Powys, Hesse, Colette, Giono, ancrent le pari de la vieillesse dans la sensation, cette noble capacité de vivre pour soi, et jouir encore bien tard de l’esprit sans âge, inspiré par "ce devoir moral de jouissance des sens".
Pour Powys, le bonheur ne commence qu’à l’âge de la vieillesse, "une fois la rage de la compétition apaisée". Même la menace si terrible, pour nos idéaux postmodernes, de la dépendance, peut nous permettre de jouir à nouveau des sensations propres au tout-petit, rapproché de la nature où toute vie se contemple, "cette vie dont l’exaltation occasionnelle de l’amour, la religion, la philosophie et l’art n’a été que la captivante et fascinante précognition".
Ainsi les capacités créatives du grand âge, après les amours des démons de midi, des "belles au sang retourné" et de leurs "noces de chêne" sont développées dans le dernier chapitre, "Styles tardifs, vieillir en création".
Vieillir comme un état passager, une humeur, tel est l’enjeu. Hesse dit : "Les êtres qui possèdent des dons et se différencient des autres sont tantôt vieux, tantôt jeunes, comme ils sont tantôt joyeux, tantôt tristes." C’est l’éternelle jeunesse de l’œuvre vantée dans le De senectute. Créer, à tout âge, permet de libérer des possibilités de vie ouvrant l’âme à sa connaissance, susceptibles d’accroître la sensibilité qui ouvre à la jouissance du fait de vivre.
L’œuvre ultime ouvre des espaces de liberté que seule la puissance créatrice du grand âge, libérée des contraintes de la jeunesse, autorise. Les vieux Titien, Turner, Monet, Bonnard, Rembrandt, Goya, Bach et son art de la fugue, Goethe et son Faust, Kant et sa critique du jugement, Chateaubriand et sa vie de Rancé, nous offrent une leçon magistrale de ce "style de vieillesse". C’est une rupture dans le besoin exprimé d’abstraction, la réduction à l’essence des choses et des mots. L’artiste âgé ne s’intéresse ni à la beauté, ni à l’effet produit. Son souci est d’exprimer l’univers, de se rapprocher des fondements de l’humanité comme le sont les mythes, le langage du primitif, de l’archaïque.
L’art et la poésie s’offrent comme un moyen de desserrer l’étreinte où le réel tient le corps vieillissant. Non pas, et c’est toute la force de Régine Detambel de nous le montrer, dans le renoncement vertueux et la sagesse morale, mais dans la passion.
Bazaine nous le rappelle : "Le grand âge d’un peintre n’est pas celui d’une installation confortable dans un monde en chaussons."
Comme le temps n’est pas linéaire, il n’y a pas une mais des vieillesses, comme autant de chemins qu’empruntent des vies où se crée et recrée à l’infini la naissance de l’être. Acculé à être soi, sans pouvoir se fuir, redécouvrir l’altérité qui nous constitue, l’essence profonde du désir et des immortelles jouissances, c’est à cela que nous convie l’œuvre ultime, le défi d’une vieillesse riche de ses misères, créative, où "j’écris depuis ma faiblesse".
C’est cet éloge, d’une intelligence rare et d’une compréhension vive des enjeux du vieillir, que signe Régine Detambel. Nul doute que l’on attend avec impatience Noces de chêne.
Dans bon nombre de bibliothèques départementales, j'ai proposé un projet de formation sur une seule journée, dont voici la composition, avec le détail des horaires :
Structure du projet
Matin 10/12h30
10h-11h30 Conférence-débat Comment être senior aujourd'hui ?
11h30-12h30 Atelier Vieillir & Lire (avec des notions d'art-thérapie)
Après-midi 14/16h30
14h-15h30 Conférence-débat Bibliothérapie
15h30-16h30 Café littéraire Les livres de votre vie
Détails du contenu de la journée de formation
10 h/11h30. Conférence-débat Comment être senior aujourd'hui ?
Argumentaire
On ne sait pas grand-chose de la "vieillesse", on ne sait presque rien des super-adultes, on sait seulement, mais sans en avoir encore suffisamment conscience, que ce que nous appelons vieillesse est une chose culturellement construite. Cet âge de la vie a très peu été pensé, sinon sous forme d'images d'Epinal, presque toutes négatives et stéréotypées. Il faut tout reprendre. De quoi sont faites nos représentations de l'adulte âgé ? Sur quels modèles (à renouveler, à repenser) sont-elles construites ? Dans quelle langue, sur quel lexique reposent-elles ? Par conséquent, de quoi nous servons-nous pour appréhender notre propre vieillissement et celui des autres. Et si nous n'avions que des idées reçues sur les vieillesses ?
11h30-12h30. Atelier Vieillir & Lire
Un atelier pratique où seront soulevés les problèmes rencontrés sur le terrain (portage de documents à domicile, accueil des sujets âgés en bibliothèque, pistes à exploiter par les animateurs en maison de retraite…).
Argumentaire
Quel est le rôle de la lecture chez la personne âgée ? Comment améliore-t-elle la mémoire ? Par quels processus devient-elle un acte resocialisant ? Comment fonctionne cette « bibliothérapie » ? Comment faire de la lecture une source d'échanges et de partages ? Exemples d’art-thérapie.
La présence à cet atelier suppose une petite «préparation» en amont : préparer des questions sur des cas concrets, rencontrés dans la pratique.
Cet atelier n’est pas spécifiquement réservé aux publics travaillant en maison de retraite. Il concerne chacun d’entre nous dans son rapport au vieillissement, et dans la perspective de déplacer les normes sociales actuelles.
12h30/14h. PAUSE DEJEUNER
14 h/15h30. Conférence-débat Bibliothérapie
Argumentaire
Le récit — tout récit — a ce pouvoir étonnant, dans les mouvements de la lecture et de l’écriture, d’arracher à soi-même et à sa douleur, en proposant des histoires enveloppantes et du sens toujours renouvelé. Nous avons tous lu d’authentiques romans médicaux, textes qui ont eu sur nous ce pouvoir étrange, parfois indépendant de leurs qualités littéraires, de nous libérer d’une certaine angoisse en nous montrant un autre chemin.
Une exploration des vertus thérapeutiques de la lecture et de l’écriture, sur la base de textes de Colette, Henry Bauchau, Ernest Hemingway, Camille Laurens, Philippe Forest, Marc-Alain Ouaknin, Kenzaburô Oé, Didier Anzieu… Et avec la participation active d’un public toujours riche d’anecdotes et de nouvelles recettes de (sur)vie…
15h30-16h30. Café littéraire Les livres de votre vie
Quels sont ces livres qui tournent la page, qui vous confortent dans l’idée que vous aviez pris un mauvais chemin et qui vous aident à trouver le bon ? Ces livres repères qui vous autorisent ? Ces livres qui vous font écrire ? Rire ? Ces livres du matin, ces livres du soir ? Ces livres sur les livres et ces livres sur la lecture, ces livres qu’on ne finit pas et ces livres infinis ? Et même ces livres qu’on ne lit pas mais qu’on caresse ? Ces livres qui vous donnent accès à vous-mêmes…
La parole est au public !
Bio-bibliographie
Kinésithérapeute et marraine 2008 de la Semaine Bleue, Régine Detambel aborde le vaste et polémique sujet de la vieillesse au cours d'une conférence suivie d'un débat. Une réflexion poussée, étayée par le recueil de nombreux témoignages en milieu institutionnel, l'ont poussée à s'investir dans le problème des vieillesses. L’essai intitulé le Syndrome de Diogène, éloge des vieillesses (Actes Sud, 2008) pose les enjeux de cette question de société devenue brûlante, tandis que Noces de Chêne (Gallimard, 2008) explore sous la forme romanesque la sexualité encore taboue et décriée du grand âge. Noces de chêne a été sélectionné pour le Prix Chronos / Fondation Nationale de Gérontologie 2010.
Son travail sur la bibliothérapie s’appuie notamment sur Petit éloge de la peau (Folio, 2006), Son corps extrême (Actes Sud, 2011) & Opéra sérieux (Actes Sud, avril 2012), qui aborde la thématique de la voix.
Je suis ravie de vous informer que mon nouveau site web est maintenant en ligne !
www.regine-detambel.com
J’espère que vous apprécierez cette nouvelle expérience de navigation.
Merci de votre attention et à très bientôt !
Chaleureusement,
Régine Detambel