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Le chaste monde
Régine Detambel
Le chaste monde
Actes Sud

roman


Date de parution : 2015
304 pages

20 €
Présentation Presse

Le chaste monde, roman, Actes Sud, avril 2015.

Roman

Personnage très librement inspiré d’Alexander von Humboldt, le plus grand explorateur et scientifique allemand du début du XIXe siècle, Axel von Kemp, un jeune homosexuel, fait, en compagnie d’une brillante jeune femme juive, l’expérience d’un voyage outre-Atlantique lors duquel ces deux êtres d’exception, également mal à l’aise dans la société berlinoise de leur siècle, trouvent enfin une forme d’épanouissement existentiel et intellectuel, quand l’écologie naissait à peine et que les poètes allemands pensaient ardemment l’union de l’homme et de la nature.

En 1789, Axel von Kemp a vingt ans et se morfond dans son château près de Berlin. Ami de Goethe, il rêve de liberté et surtout de grands voyages exotiques. Il finira par s’embarquer avec son amie de cœur, Lottie, jeune juive excentrique et profondément désespérée.

Bardés d’instruments de mesure de toutes sortes et d’un véritable laboratoire de chimie, le duo va traverser, à pied ou à cheval, la majeure partie de l’Amérique du Sud, depuis Cumaná au Venezuela, où ils débarqueront au terme d'une traversée épique sur un navire négrier, jusqu’au majestueux Chimborazo, le plus haut volcan des Andes, en passant par la remontée de l’Orénoque en pirogue et les mystères de la jungle obscure qu’ils vivront comme une épreuve initiatique bouleversant leur sexualité.

Car ce qui est en jeu dans Le Chaste Monde, c’est la difficulté pour ces deux jeunes Européens absolument hors norme de vivre sereinement leur destin sexuel dans un monde compassé et désuet.

Le personnage d’Axel von Kemp est très librement inspiré du plus grand explorateur et scientifique allemand du début du XIXe siècle, Alexander von Humboldt.

Le personnage de Lottie Herz doit beaucoup à Rahel Varnhagen, brillante jeune femme juive qui tint à Berlin un salon où se côtoyèrent tous les intellectuels de l’époque, et dont Hannah Arendt a donné une bouleversante biographie.

Dans ce roman aussi puissant qu’enlevé, Régine Detambel, après La Splendeur, s’empare à nouveau de l’esprit d’une époque dont elle réinterprète et réactive toutes les passions avec une impeccable érudition voluptueusement bousculée par une roborative irrévérence de la langue.

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Presse

Lire, avril 2015.
La Grande Librairie, France 5, 16 avril 2015.
Salon littéraire, par Dan Burcea, mai 2015.
Clara et les mots, mai 2015.




Lire, avril 2015, "Briseuse de glace", par Estelle Lenartowicz
"Deux ouvrages au menu de l'insatiable Régine Detambel… Donnant forme a sa volonté de sortir le livre du rapport de pouvoir dans lequel il est imbriqué, chacun de ses romans est mû par un désir de bousculer le lecteur, de lui donner des choses nouvelles à penser notamment en mettant au jour les mécanismes de bâillonnement du corps. Sa force pour y parvenir : un style à la fois sensuel, rugueux et luxuriant, par lequel elle ausculte ses héros sous toutes leurs coutures.
'Les livres qui font du bien ce sont ceux qui vous secouent, produisent en vous un choc, souligne-t-elle. Comme disait Kafka, ils doivent être une hâche pour casser la mer gelée en nous'…

France 5, La Grande Librairie, 9 avril 2015.